Près d’un million d’accidents du travail et de maladies professionnelles sont déclarés chaque année (1), avec des conséquences souvent lourdes sur la santé des salarié·es et la performance des entreprises. La prévention des risques professionnels est, à ce titre, un levier essentiel pour garantir la sécurité et la santé de ses équipes, afin d’améliorer leur qualité de vie comme leurs conditions de travail. De l’inventaire des dangers au suivi des mesures de prévention, en passant par la formation, voici les grandes étapes à suivre pour déployer une politique de prévention efficace.
Identifier les risques professionnels liés à son secteur d’activité et à son profil d’entreprise
En tant qu’employeur, vous avez l’obligation de garantir la sécurité et la santé de vos salarié·es et intérimaires, en mettant en place toutes les mesures de prévention nécessaires. L’article L4121-2 du Code du travail fixe ainsi neuf grands principes de prévention, parmi lesquels figure l’évaluation des « risques qui ne peuvent être évités ».
L’évaluation des risques professionnels (EvRP) est une démarche participative, qui repose sur l’analyse des accidents passés, les observations du terrain, ou encore les remontées des collaborateurs et collaboratrices… Elle permet de remplir le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP), un document obligatoire dès la prise de poste d’un·e premier·e employ·ée.
Des outils gratuits pour vous aider à évaluer les risques professionnels et remplir votre DUERP
Pour le secteur du BTP, l’OPPBTP met à votre disposition l’outil « mon doc unique ». L’Assurance Maladie – Risques professionnels propose, quant à elle, des outils d’évaluation des risques pour les TPE de la plupart des autres secteurs.
Bon à savoir : Les risques professionnels englobent à la fois les risques physiques (utilisation de machines, nuisances sonores, risques électriques, chimiques, températures extrêmes…) et les risques psychosociaux (stress au travail, harcèlement moral ou sexuel, menaces, agressions…). Si certains secteurs sont plus accidentogènes que d’autres, tous sont concernés par les risques professionnels, qui peuvent entraîner des accidents du travail ou des maladies professionnelles à plus long terme. Les troubles musculo-squelettiques (TMS) représentent ainsi 88 % des maladies professionnelles (1).
Prévention et sécurité au travail : une innovation technologique Adecco pour protéger ses intérimaires à l’aide de l’intelligence artificielle
The Adecco Group a en effet développé le premier outil prédictif basé sur l’intelligence artificielle pour détecter le potentiel de survenance des accidents du travail, notamment dans les secteurs où l’accidentologie est élevée comme le BTP. Cet outil inédit s’appuie sur une trentaine de facteurs relatifs au profil de chaque intérimaire et à son poste de travail, pour recommander des actions de prévention adaptées.
Prioriser les risques professionnels et mettre en place un plan d’action
L’évaluation des risques professionnels doit permettre à l’employeur de définir des objectifs et priorités en matière de prévention, en se basant sur la fréquence et la gravité des situations à risque ainsi que les moyens mobilisables. La réflexion autour de ce plan d’action implique différents acteurs, internes ou externes selon la taille de l’entreprise, en particulier le service de prévention et de santé au travail (SPST) et les instances représentatives du personnel. Un ou une chargé·e de prévention ou référent·e sécurité peut aussi être désigné·e par l’employeur pour veiller sur la mise en œuvre du plan de prévention.
Des actions de prévention concrètes doivent ensuite être déclinées et mises en place. Elles peuvent prendre la forme :
- d’une réorganisation des espaces ou méthodes de travail ;
- de mesures de protection collectives (rambarde de sécurité, ventilation, sol antidérapant, éclairage adapté…) ;
- d’équipements de protection individuelle adaptés (EPI : gants, casque de protection, harnais antichute…) ;
- du suivi individuel renforcé (SIR) de l’état de santé sur les postes « à risque » ;
- d’une sensibilisation des salarié·es aux bonnes pratiques (gestes et postures, sécurité…) ;
- et évidemment de formations santé et sécurité au travail spécifiques aux métiers présents dans l’entreprise et aux risques auxquels ils sont exposés : certificat d’aptitude à la conduite en sécurité (CACES), habilitation électrique, travail en hauteur, etc. Des formations dont la mise en œuvre peut être externalisée auprès d’un organisme de formation qui doit non seulement être certifié mais aussi disposer de l’expérience et de l’expertise nécessaires, ou encore être réalisée en interne lorsque le droit du travail le permet.
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Externalisation de votre plan de formations réglementaires santé et sécurité au travail : Adecco Traning vous accompagne à chaque étape
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Évaluer ses actions et installer une « culture de prévention » sur le long terme
Le déploiement d’une politique de prévention au sein de l’entreprise est une démarche continue. Son efficacité repose sur un rappel régulier des actions de prévention mises en place, mais aussi sur le suivi et le contrôle de celles-ci pour identifier les progrès et faire des ajustements nécessaires. Pour cela, il est essentiel d’intégrer à votre feuille de route des critères ou indicateurs permettant de mesurer l’efficacité de chaque action de prévention par rapport aux objectifs fixés. Il peut s’agir de statistiques RH (nombre d’accidents du travail ou de maladies professionnelles, absentéisme…), du nombre de formations réalisées, mais aussi de mesures ou de contrôles sur le terrain.
Attention : Pour les entreprises de plus de 11 salariés, le DUERP doit être mis à jour tous les ans. L’actualisation du document est obligatoire, quel que soit le nombre de salariés, en cas de modification importante des conditions de travail dans l’entreprise ou de l’apparition d’un nouveau risque (par exemple révélé par un accident de travail, ou généré par l’acquisition d’une nouvelle machine).
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